samedi 23 juillet 2022

The Chorkor Oven.


Due obviously to a lack of refrigerated facilities, fishermen in many African countries, particularly in the west, have suffered real "production losses" over the years. 

Trough a partnership between the Ghana Food Institute and a local group of women, Ghana became the first country of the Continent to finally invent a remarkable wood-fired Oven: the Chorkor Oven.

Named after a fishing community, this oven was technically upgraded by the Food and Agriculture Organisation (FAO) with the aim of promoting this innovation where the need arises.

Indeed, many have been set up in various fishing villages of Haiti, notably in the Grand'Anse region.

Are they still in operation? 
Were their goals achieved? 

Unfortunately, I have no idea since I left the area 20 years ago!


mardi 12 juillet 2022

Better late than never!


When I was a teenager (18) and a fresh immigrant in America (1968), I was so naive, ready to swallow it all, that I believed my nearby resident's lawn was natural grass. It appeared so green and so beautiful that I envied him.
As I got older and mature, I realized that the backyard turf was just artificial... and ever since, I've never been fooled by the look of things again! 

Beware of appearances!


PMA
November 17 2017

dimanche 12 juin 2022

The Korean Way

  
Busan, Corée Du Sud (1987)
                    
Au moment où apparaissaient les premières lueurs du jour sur la péninsule Coréene, nous autres de l'Académie (Academy of Marine Science of South Korea) étions déjà à plusieurs milles marins de Busan, précisément dans le "Détroit de Corée", en vue de participer pendant plusieurs jours à une formation en mer. 

Et malgré le conflit existant entre le Japon et la Corée du Sud autour de certaines îles adjacentes, celà n'empêchait point notre déplacement dans le Channel, appelé aussi "Mer de l'Est", reliant la Mer de Chine Orientale au Japon.

Relativement à notre embarcation: "De type chalutier, elle était d'une stabilité hors pair. Ça nous empêchait alors de subir les mouvements répétitifs du navire, tels: le roulis, le lacet et le tangage. 
En résumé, d'avoir le mal de mer."

Ajoutant les enseignants, les étudiants et l'équipage, nous étions environ une soxantaine à bord.

Durant le trajet, nous nous sommes arrêtés sur la merveilleuse île de Jejudo (Jejudo Island), où nous avions affronté au foot une équipe locale de jeunes et avions participé plus tard, dans la soirée, à un garden-party organisé en notre honneur par le maire de la petite ville. 

En ce qui concernait la formation, notamment en Biologie Marine et en Océanographie et en Navigation, elle était dispensée par des halieutes hautement qualifiés de l'Academie et par des officier-enseignants de la marine marchande Sud-Coréene.

Effectivement, avec des documents électroniques à l'appui, on visualisait en temps réel à travers d'énormes écrans HD: 
-Les caractéristiques du milieu marin et de la vie aquatique ambiante. 
-Le mouillage et le comportement dans l'eau de chaluts et de divers autres outils de Pêche.
-Les techniques et les mains d'oeuvres appropriées selon la météo maritime et selon les ressources commerciales visées, etc...

Franchement, un monde merveilleux! Un monde à part! 

Au final, dans l'après-midi du troisième jour, le mardi, avec l'aide de Poséidon pour les superstitieux, le poisson entra abondamment dans le chalût que nous avions remis à l'eau tôt le matin, au lever du soleil. 

Une prise way au-dessus de ce qu'on espérait, qui était le résultat de notre patience durement mise à l'épreuve durant 3 jours:
"La Patience de Patienter!"

A ce coup de filet, il s'en est suivi une manifestion spontanée de joie à travers de chaleureuses embrassades. C'était le gros rire, la gaieté totale! 
Grand regrets que le "High five" n'était pas encore à la mode.

Ce fût avec un coeur plutôt joyeux, un peu différent de l'aller, que nous retournâmes à l'Académie le quatrième jour, à la tombée de la nuit, mettant fin à cette tournée inoubliable en mer asiatique.

Octobre 2016   

mardi 26 avril 2022

Pâques au Chocolat !

 
Au 9e siècle, parmi tant d'autres produits animaliers à s'abstenir de consommer durant le Carême, l'oeuf en faisait partie et était nettement interdit par l'église catholique. 

Comme les poules continuaient de pondre, et se retrouvant avec des oeufs en trop, les Perses, les Romains et les Égyptiens décoraient ceux qui n'étaient plus consommables, à cause de l'interdiction, pour se les offrir entre eux à l'occasion du retour du printemps, symbole de vie et de renaissance.

Ce n'est qu'au 19e siècle, alors que le cacao est devenu accessible et populaire, que les chocolatiers commençaient à fabriquer des oeufs en chocolat et ce, toujours dans le but d’accueillir "La Belle Saison". 

Et, suite à cette innovation, les Perses, les Romains et les Égyptiens, afin de pérenniser la tradition, en harmonie avec les Chrétiens, ont établi définitivement le dimanche de Pâques comme le retour du Printemps, après environ dix siècles de controverse. 

C'est en effet une tradition qui ne s'est pas perdue... pour le plus grand bonheur, entre autres, des "Chocoholics" et des "Chocolatomanes".

 En ce qui concerne le lapin en chocolat, ce sera une histoire à partager l'année prochaine, toujours à Pâque. 
Kenbe la.

Joyeuses Pâques à tous, Mariebellamment!


dimanche 20 mars 2022

École de Secrétariat de Christ-Roi !

La première promotion (1966) de l'Ecole de Secrétariat de Christ-Roi... et, parmi les diplômées, retenons: Marie Claude Audant, Ginette Duperval, Ghislaine Antoine (4e assise de la gauche vers la droite), Liliane Jean-Marie, Danielle Moïse, Karine Mevs... et j'en passe.

vendredi 18 mars 2022

Baron de Cadet-Antoine

   

L'histoire nous rapporte que Cadet Antoine a vécu plus de la moitié de sa vie sur l'habitation du Duc de Chambellan, à proximité du Vieux-Bourg de Moron.
Après son affranchissement, il s'installa, non-loin de Jérémie, sur la très vaste et riche habitation connue jusqu'à présent sous l'appellation "Dekade" (de Cadet); fief qu'il exploita effectivement jusqu'à sa mort comme "Baron de Cadet-Antoine".

Soulignons que Vieux-Bourg de Moron, ainsi nommé en mémoire de Enriquez Isaac  Moron, un colon français, fût proposé au rang de commune en 1933 par le député Etzer Vilaire. 
Ce n'est qu'en 1935, 2 ans après, que le statut de commune lui fut officiellement accordé au cours du mandat du Député Fourcand, de l'arrondissement de Jérémie.

4/3/2018

samedi 19 février 2022

Adiós Viejo Mío!

      P
No


Autrefois, à l’occasion des grandes vacances d'été, de nombreux écoliers (garçons et filles) quittaient la Capitale et regagnaient joyeusement leurs communautés respectives en vue de revoir parents, proches, intimes, amis et petits amis. 
Bref, toute la panoplie affective.

Et, dans ce même régistre, certains jeunes Port-au-Princiens, invités par des camarades ou des proches, profitaient de la période estivale pour découvrir pareillement un coin du pays aussi loin qu'il soit. 
Généralement, un endroit de renom, largement repandu et caractérisé par un panorama naturel, pittoresque et enchanteur.

Rompant avec la pratique citadine, j'ai été amené, à mon tour, par mon Père, dans le "distant département " de la Grande Anse au cours de l'été 1961, à rencontrer mes Grand-Parents, maternels et paternels. 
Ce fut alors une grande première, une heureuse et inédite opportunité de satisfaire ma curiosité d'enfant, qui était: "De découvrir la Région où mes Grand-Parents sont nés et ont vécu, où mes Parents sont nés à leur tour et ont grandi, et finalement, c'était l'occasion de lier connaissance avec mes oncles Jérémiens ainsi qu'avec ceux de Dame-Marie (oncle et tante).

Du fameux petit aéroport #2 de Jérémie, on s'était rendu en ville chez mon Grand-Père maternel,  Clervain Hilaire, ce mémorable jeudi de juillet. 
Au bruit du véhicule, ostensiblement euphorique et excité, il s'est précipité au-dehors pour nous accueillir, et sur le perron:  "j'ai embrassé Grand Père."
Lui, tout sourire, me caressa affectueusement les cheveux et nous invita ensuite à pénétrer, mon père et moi, suivis du chauffeur et du gardien qui nous ont rejoint venant de Dame-Marie

Soudain, j'ai ressenti un léger frisson, simplement émotionnel, probablement de bonheur, en foulant à nouveau ce lieu qui m'a vu naître environ 14 ans auparavant, un 4 Mars.
J’allais être davantage transporté, en écoutant Grand-Père nous narrer un peu plus tard, au salon, après le dîner, le déroulement un peu dramatique de ma venue au monde à laquelle il a assistée, ce jour-là. 
En quelques minutes, j'ai su mes premiers instants sur terre!

Après avoir célèbré, comme il se doit, cette merveilleuse réunion pendant une partie de la journée, dans l'allégresse la plus totale, on prit la route dans l'après-midi vers Dame-Marie,  essayant toutefois de refouler difficilement des larmes que toute séparation naturellement et manifestement provoque entre des intimes ou des proches.

On était arrivé à Dame-Marie à la tombée de la nuit, après avoir au préalable longé la rivière Grand'Anse, gravi les pentes de Julie et de Montagnac
A partir de Desormeaux, celà semblait être une éternité, du fait du mauvais état de ce tronçon de 7km, malgré la Jeep Willys où on était à l’étroit, à cause des bagages.

Pour atteindre le Paradis, il faut traverser l'enfer, disent certains!

C'est là que j'allais faire la connaissance de Pressoir Antoine, mon Grand-Père paternel, qui, contrairement à moi, était un Géant. 
Ô combien il était heureux!

Après un repas princier, preparé par les doigts magiques de sa compagne, Catherine, nous nous installames sur la terrasse. 
Un ciel tapissé d'étoiles sur nos têtes!
Lui dans sa chaise berçante (dodine) et moi dans un fauteuil de fabrication locale, mais confortable. C'était l'une des plus belles soirées de juillet.
C'était extraordinaire! C'était sublime! C'était poetique!

D'entrée de jeu, il me questionna sur la santé de maman, les nouvelles de mon frère et de mes soeurs, de mon travail à l'école, les nouvelles de ma petite amie, bien entendu allusivement... ignorant toutefois que j’en avais plusieurs. Et oui, les amours platoniques de l'époque, n’est-ce pas!

Au cours de la conversation, j'osais lui demander, sans vouloir pourtant être irrespectueux, combien de fois il a visité Port-au-Prince et lui de me répondre calmement:
"En deux occasions mais, j’ai visité La Havane à plusieurs reprises. Visites médicales et de loisirs."
Et de poursuivre avec une note de fierté et d'orgueil dans la voix:
"Je me sens bien ici et ne regrette rien mais... (encore ce têtu mais) j'ai toujours rêvé de voir la réalisation d'une route nationale qui nous relierait aisement à la Grande Métropole, Port-au-Prince."

C'est alors que j'ai compris, adolescent que j'étais, le grand rêve de tous les Grand'Anselais, toutes générations confondues. 

Oyez Grand-Père, la génération de ton fils, mon Père, ne l'a pas connue et la mienne, non plus. Celle de mes enfants, peut,-être... 
Hélas, comme dit souvent mon ami Frantz : Sa ka la ka wel!

Afin de m'impregner du paysage, les jours suivants furent consacrés à des excursions en montagne, à la chasse dans les bois, aux visites des faubourgs, des habitations et des champs cacaoyers. A la dégustation de délicieux plats de langoustes, de poissons et de lambis boucanés, épicés et pimentés à la sauce locale. A écouter le soir des histoires à faire rêver débiter par mes nouveaux et jeunes camarades. A apprendre à nager et à pêcher à la ligne.
Autant d'activités qui ont marqué mon enfance durant ces vacances et dont je ressens encore un fort sentiment de douce mélancolie. Autrement, pour moi, c’est un bonheur d'être triste en revivant ces souvenirs!

Le jour du retour, en guise d'adieux, il m'a longuement serré dans ses bras essayant peut-être de m'insuffler un souffle, un souffle nouveau... Spirituellement, qui sait?

Il m'exhortait aussi d'être fort face aux aléas de la vie. De prier sans cesse.
A vue d'oeuil, Il était fatigué et épuisé!

Je ne sais pas si ses yeux étaient mouillés mais, je revois encore son bras tremblant entrain de battre l'air jusqu'au prochain tournant. 
Il avait sans ambages et sans détour fait son choix: "Celui de finir ses jours dans ce bled aux confins du Sud-Ouest." 
Ainsi, sera-t-il!

Depuis ce séjour-là, je n’allais plus revoir Papa Presse. Et de fait, le destin allait porter mes pas vers d'autres rives et les siens vers la tombe, toujours cramponné à son patelin, à son destin, à son choix, comme il le concevait, comme il le désirait. Ainsi soit-il!

Au terme de ce récit, sachez bien Grand-Père que je suis fier d'être prénommé comme toi "PRESSOIR ". Évidemment, un nom qui m'identifie partout, tant dans les chaumières comme dans les palais, dans des endroits dont, peut-être, tu rêvais. 

Adiós Viejo Mío!

P M Antoine
4 mars 2017